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Une bonne médiation vaut mieux qu’un mauvais procès

24 Avr 2017

C’est Confucius qui le disait : «recourir à la justice, c’est perdre la face en admettant qu’on est incapable de s’entendre avec l’autre». Ça tombe bien, les médiateurs ont le vent en poupe. Ceux de l’association toulousaine Ad Hoc, qui accusent une bonne dizaine d’années d’expérience, affichent un taux de réussite de 80 % pour tout ce qui touche à la médiation conventionnelle. Contre 60 % dans la médiation judiciaire. Sur les 24 médiateurs, formés auprès de l’institut Armédis et de l’université de droit de Toulouse, quatre sont Tarnais. Et parmi eux, une Albigeoise, Fanny Koppany qui fait tout pour développer ce processus de résolution des conflits dans le Grand Albigeois. «La richesse de l’association vient du fait que nous sommes pluridisciplinaires. 

Nous comptons dans nos rangs des avocats, des experts-comptables, des commissaires aux comptes, des notaires et huissiers de justice, un géomètre expert, deux DRH, un médecin», confie-t-elle. Et une professionnelle de l’immobilier, Fanny, médiateur conventionnel depuis 2016 et médiateur judiciaire depuis janvier 2017.

«Les magistrats y sont favorables !»

«La médiation, ajoute-t-elle, c’est le règlement à l’amiable des conflits. Plus tôt nous intervenons, plus vite nous avons des chances d’aboutir. Ce qui compte, avant tout, c’est de garder le lien social, commercial ou familial. Nous ne sommes pas dans la procédure, dans le procès. L’accord conclu entre les parties, par l’intermédiaire du médiateur indépendant, peut être homologué par le juge qui lui donne ainsi une force exécutoire».

Fanny Koppany tient à rappeler que ce sont les parties qui trouvent elles-mêmes les solutions. «Il faut penser autrement pour aller à l’accord à l’amiable. La médiation a bien démarré à Castres. Nous débutons à Albi, les magistrats y sont favorables». Une médiation réussie, c’est une longue procédure en moins. Et des économies réalisées par les parties même si l’intervention d’un médiateur revient à 1 000 € en moyenne, à partager entre les protagonistes. Ils sont issus, essentiellement, du monde des commerçants, de l’artisanat, des copropriétaires et de l’industrie pour tout ce qui touche aux relations de travail, de voisinage, de la famille (successions, liquidation de patrimoine).

«La médiation, c’est une chance et une richesse. Pourquoi faire compliqué lorsqu’on peut faire bien plus simple en renouant le dialogue ?».

Article paru sur LADEPECHE.fr le 31/04/2017. Crédit Photo DDM, PS. Lien internet vers l’article d’origine.

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